Pour rejoindre Taiwan depuis Mexico, 14 heures d’avion nous attendent. J’apprends dans la foulée qu’on aura un décalage horaire de 11 heures entre le Mexique et Taiwan. On atterrit à Taipei à 22h, heure locale. Tout en me rappelant du concert du lendemain, je me demande combien de temps il faudra avant que se dissipe les effets du décalage horaire. 29 degré pour nous accueillir en sortant de l’aéroport. On grimpe dans un bus qui nous amène à l’auberge Barry & Gabriela. C’est le Festival International des Arts de Taipei qui a tout organisé. En échange de l’hébergement des 12 nuits à Taipei, on a convenu que je chanterai pour 3 autres concerts dans l’auberge étalé sur le séjour. J’aime ça faire du troque quand je voyage, au lieu de payer au comptant tout ce que je dépense comme un simple touriste. Je n’aime pas trop l’idée d’être un touriste dans ce monde, je préfère voyager avec ma guitare, échanger avec la population locale, chanter quelques chansons pour un repas chez l’habitant. Le premier concert a lieu le vendredi soir. Le Festival est organisé pour la deuxième année consécutive avec l’aide du gouvernement de Taipei, un des rares a encore recevoir des subventions. Les activités artistiques ne sont pas monnaies courantes ici, j’ai eu beaucoup de chances de recevoir tous ces contacts grâce à une amie de Taiwan rencontrée l’année passée à Bruxelles. Je me réveille 30 minutes avant le concert, la tête à l’envers, jamais eu l’effet du jetlag aussi fort. Heureusement, tous mes faux pas en arrivant sur scène se transforme en blague, les gens de Taipei ont un sens de l’humour énorme !
1 Commentaire
Après 4 jours dans la Riviera Maya (région côtière à l'est du Mexique bordée par la mer des Caraïbes), on reprend un avion depuis Cancun pour l'Etat de Chiapas. On atterrit à Tuxtla Gutiérrez , la capitale. On est accueillit comme des rois par l'oncle de Susana qui vit là-bas. Il va nous prêter sa maison située à San Cristobal de Las Casas. Il nous emmène directement à Chiapa de Corzo, comme s'il avait deviné mon goût pour la musique... C'est la plus vieille ville de la région. Fondée par les espagnols en 1528, on y trouve toujours une réplique exacte de la couronne d'Isabelle la Catholique, reine d'Espagne. C'est elle, la première, qui accepte de financer l'expédition de Colomb. L'arrivée dans la ville est spectaculaire pour moi. Je n'ai rien lu à son sujet et je ne sais pas encore que c'est l'endroit qui a accueilli les meilleurs marimbistes du monde. A mon arrivée, une fanfare se produit devant l'Eglise. Elle ouvre une procession religieuse. Une vingtaine de musiciens soufflent et chantent dans une fanfare locale, presqu'aussi nombreux que les catholiques-mayas qui admirent le spectacle. Dix minutes plus tard, trois marimbistes sur un marimba et un batteur démarre un deuxième concert sur l'arrière d'un camion garé devant l'Eglise. La musique est partout et je suis encore plus fasciné par cet instrument. Il est joué par 3 personnes mais on peut en ajouter 3 supplémentaires en fonction de sa taille. Je me réjouie déjà de pouvoir enregistrer ses sons sur mon deuxième album. J'apprends que les Doors l'ont utilisé dans leur chanson "I can't see your face in my mind". Cet instrument donne des sonorités incroyables. Je dois rencontrer un groupe de musiciens à San Cristobal de Las Casas le soir même. On reprend donc la route fin d'après-midi et on relie en 40 minutes les 1800 mètres d'altitude qui sépare Chiapa de Corzo de San Cristobal. Vu l'altitude et les 14 degrés sur place, je me retrouve en train d'acheter un poncho à un vendeur de rue. En tournant la tête, j'aperçois le groupe qui joue sur le kiosque de la place. Le son m'envahit et je file à leur rencontre. Je discute après le concert avec le maestro du band "La marimba del Kiosko". Il me dit de lui envoyer 2 morceaux, il veut choisir lui-même la chanson sur laquelle il va travailler. Vu le peu de temps sur place, il me dit qu'il m'enverra un aperçu par mail le soir même. On se revoit le lendemain pour peaufiner les arrangements qu'il enregistrera lui-même plus tard car on doit déjà reprendre un avion le troisième jour. Je me dis qu'un Tour du Monde en Musique, ca serait plus cool sur 6 mois ...
A peine le temps de se remettre des concerts à Mexico, que je reprends la route du studio pour enregistrer Roxana Rio et Ocean's Acoustic, les deux artistes avec qui j'ai collaboré pendant le trip au Mexique. Des voix pour Roxana et une chanson complètement réarrangée avec Ocean's Acoustic. On place un refrain en espagnol qui fait décoller le morceau "La Route des Cargos". Ca donne ceci : "Yo voy a donde el viento va, contra corriente es como viajo" ("Je vais où le vent me mène, je voyage à contre-courant"). On enregistre également dans le Parc Naucalli, après le concert donné ensemble, le morceau en live que vous découvrirez plus tard ! Il y a tellement de vidéos et de choses prévues qu'il est difficile de tout faire sur le moment. Il y a déjà une partie de la collaboration que vous pouvez découvrir dans la deuxième vidéo du Mexique sur le blog. Vu qu'il nous reste une semaine pour visiter un des pays les plus grands du monde, on choisit de prendre l'avion pour nous rendre à Cancun puis dans le Chiapas. On atterrit à Cancun puis on part directement pour une île sans voiture, protégée des buildings et de la pollution. Holbox est un paradis situé au nord de la Riviera Maya et de Cancun. Il faut faire 3 heures de bus depuis Cancun, puis prendre un bateau dans le petit port Chiquilla. Du bateau on aperçoit un groupe de dauphin. Je me dit qu'on arrive sous de bons auspices... Quel plaisir, après être resté enfermé dans une mégapole pendant 3 semaines, de marcher pieds nus sur des routes de sables fins. Les seules voitures sont des vieilles voiturettes de golf qui servent de taxi pour transporter les quelques voyageurs qui se hasardent jusqu'à l'île. Mais vu sa grandeur, on en a pas vraiment besoin. On ne reste que 2 jours, puis on reprend la route vers Playa del Carmen pour emprunter la voiture de la soeur de Susana. On se fait un road trip de 2 jours vers Tchichen Itza, Valladolid, Tulum (la photo ci-dessus) et Akumal ! De belles plages, mais beaucoup trop de touristes à mon goût. Je me dis que Chiapas et la jungle local devrait m'offrir plus d'aventures mais vu le peu de temps et la prochaine rencontre avec un marimbiste à San Cristobal de Las Casas, l'aventure restera musicale...
Un matin, un ami à Susana nous propose de l'accompagner à un concert de jazz à l'Institut Mexicain de la Radio (IMER). On saisit cette opportunité unique de pouvoir rencontrer des musiciens locaux et de se faire un contact dans une radio nationale. Pas possible de refuser un peu de promotion pour les 6 dates à Mexico !
-Il Mangione -Bulldog Café -La Salle -Foro Del Tejedor -Film Club Café -Parc Naucalli Je ne vais pas m'éterniser sur toutes les dates de peur de vous renvoyer trop vite à vos vies agitées, mais seulement sur les deux plus importantes qui sont le Bulldog et le Foro del Tejedor. Le Bulldog est un lieu mythique à Mexico. Il accueille chaque vendredi et samedi entre 1000 et 2000 milles personnes qui se pressent au portillon pour payer une entrée de 400 pesos (environ 40 euros) qui leur permet de consommer à volonté tous les alcools d'un bar de 50 mètres. La scène surplombe le bar et toute l'infrastructure, qui est en fait une ancienne villa mexicaine construite et habitée par un architecte de l'époque. Trois étages ouverts avec vue sur l'espace principal qui donne l'impression que l'architecte s'est inspiré d'un théâtre pour construire sa maison. Le concert a lieu à 1h30 du matin, soundcheck à 18h jusque 20h puis 5h30 d'une attente beaucoup trop longue pour un impatient averti... Je dois ajouter aussi que j'ai du apprendre, une semaine à l'avance, uniquement pour ce concert, 5 covers rock pour satisfaire les désidératas de l'organisateur. D'habitude, je ne plie pas devant ce genre de revendication mais là, étant dans un objectif de partage musical avec des musiciens qui ont l'air tous excité à l'idée de jouer dans ce lieu, j'ai accepté. Vu le peu de temps pour apprendre les morceaux, je sors un peu de ma zone de confort et le stress se fait sentir. Pour patienter, on a une chambre énorme avec canapé, un frigo rempli de bières et de téquila et une barre verticale pour pratiquer le pool dance. Sans doute des groupes plus célèbres doivent avoir leur danseuses et un massage avant le concert. On se contente de quelques bières et de la quarantaine de personnes qui ont envahi nos loges. Impressionnant l'agitation en dessous de la scène. Un millier de personnes qui dansent et qui attendent un concert dans la nuit. Ce qui est sûr c'est qu'ils ne sont pas venu pour nous mais ça me motive encore plus pour leur donner de l'énergie ! Quand l'heure arrive deux responsables de la sécurité viennent nous chercher pour nous escorter jusqu'à la scène. Quel bonheur d'entendre le premier accord de guitare ! Le concert est enfin lancé et le public hyper répondant. On me suggère de leur balancer "Viva Mexico"! Et je peux sentir grâce à leurs réactions à quel point le pays est uni, et à quel point ils sont fières d'être mexicain ! Retour vers 5h du mat puis concert le lendemain à midi à La Salle... Je voudrais dormir plusieurs jours d'affilées, suis épuisé mais heureux de partager ces expériences avec ces gens fabuleux ! L'aventure continue... Dimanche 9 octobre - Mexico me surprend toujours par son infinitude. Je suis inquiet de ne pouvoir cerner un horizon sans building ou béton même en regardant de la plus haute Tour. Je grimpe sur "Latina Americana" qui est la plus haute de la ville. Impressionnante de taille pour une fondation qui a été construite sur l'eau. Difficile à concevoir que les prémisses de cette cité puisse avoir été bâtie sur le lac gigantesque de Texcoco en 1325. Ce sont les Aztèques qui ont décidé d'y construire une ville après y avoir vu le symbole d'un aigle posé sur un rocher en train d'y dévorer un serpent. Ce symbole est devenu celui du drapeau mexicain. Les Aztèques nommèrent à l'époque leur capitale flottante : "Tenochtitlan". 200 ans plus tard, Cortez et les Espagnols enterrèrent la capitale aztèque et firent construire une nouvelle ville par dessus : Mexico. En revenant du centre, je croise dans un bus, deux musiciens avec leur guitare. je leur propose de partager un morceau avec eux et comme on est déjà dans le nord de la ville, on partage "Ciel du Nord", sur lequel l'un des musiciens improvise un air de Mariachi. Il m'avoue plus tard qu'il ne joue que dans les bus. Je suis surpris par son talent aussi immense que son sourire et son humilité. Il n'est connu de personne, il se fait plaisir avec sa musique et cela lui donne l'air tellement plus heureux que ceux qui courent derrière un succès éphémère. J'admire ceux qui se contentent de vivre l'instant, sans penser à demain, sans rien demander, leur talent dépasse parfois celui des plus grands. La musique, et l'énergie qu'elle dégage, est un secret enfermé qui ne se libère pas toujours dans les grandes salles de concert ou avec les artistes renommés. Parfois, sur les banquettes trouées d'un bus enfoui dans les jungles bétonnées de Mexico, un musicien vous ouvre son âme, et son amour de la musique vous envahi comme par magie et vous imprime un sourire majestueux sur le visage.
Samedi 8 octobre - Deuxième concert dans une des plus grandes salles de Mexico City. Après une semaine de répétition intensive avec Gerardo, Axel, Antonio et Iran, merveilleux musiciens mexicains, nous sommes prêt à nous produire dans ce bar mythique où beaucoup de locaux viennent chaque week-end pour danser et boire de la Tequila. L'ambiance est survoltée et le publique est ultra réceptif, un vrai plaisir de partager ces moments avec eux !
Mercredi 28/09 - L'avion décolle à 7h du matin. On arrive 13h plus tard à Mexico City après une escale à New-York et Atlanta. Changement climatique et culturel complet, on quitte un pays où l'hiver commençait à prendre sa place pour un autre où les saisons sont nettement moins marquées et qui me donne une impression d'été même si pour le Mexique on est en automne. La famille de Susana nous accueille chaleureusement à l'aéroport. On doit rejoindre le Nord de la ville et l'aéroport est au sud. Il faut presque 2 heures sans traffic mais c'est normal dans une mégapole qui fait 10 fois la superficie de Bruxelles (1500 km2 de béton...). En roulant vers le nord, on passe par le centre et on aperçoit un Mariachi sur la place Garibaldi. Avec sa guitare il tente d'arrêter la voiture pour nous chanter une chanson en échange de quelques pesos mexicanos. On s'arrête un peu plus loin pour un premier "tacos". Même à 11h du soir, tous les restos sur le bord de la route sont ouverts et proposent ce plat typiquement mexicain composé d'une tortilla, de légumes ou de viandes et bien-sûr d'une sauce qui vous fait savoir très vite que vous êtes ailleurs... Le lendemain, je suis supposé rencontrer Roxana Rio mais nous devons reporter à cause du traffic, j'avais oublié les deux heures de trajet. J'y vais le lendemain en métro . Il traverse la ville de part en part et c'est le moyen le plus rapide pour joindre les deux bouts. Ca me permet de rencontrer pas mal de mexicains qui ont l'air toujours heureux malgré des conditions de vie qui ne sont pas des plus faciles. Le métro est séparé, et on m'indique gentiment que je dois aller dans la partie "ombres"(hommes). J'ignore pourquoi ils n'ont pas pu vivre ensemble. On m'explique brièvement qu'il y a eu beaucoup d'abus sans rentrer dans les détails. Après le métro, je dois prendre encore un taxi qui me dépose sur le coin d'une rue à 9h du mat. J'aperçois Roxana qui vient à ma rencontre avec un énorme sourire et deux chihuahuas issus de la ville mexicaine du même nom. On entre dans son appartement qui offre une vue magistrale sur le sud Mexico. Après un café fort, on se met au travail rapidement avec un de mes nouveaux morceaux intitulé "Lo que el viento se llevo". Littéralement : "Ce que le vent a emporté". Elle me dit qu'elle est tombée sous le charme de la mélodie et du sens de la chanson qui dit que tout ce qu'on a beau faire sera un jour emporté. On se penche sur les deuxièmes voix et sur un couplet en espagnol. qu'elle interprète avec un accent un peu meilleur que le mien :). Elle me chante aussi sa version de "Besame Mucho", version divine qui me donne envie de la reprendre avec elle le 13 octobre au Foro Del Tejedor, lieu prisé pour les concerts acoustiques, qui a déjà reçu nombre d'auteur-compositeur-interprète du monde entier. Plein de bonnes choses arrivent et comme dit le proverbe mexicain : "Faites attention à la manière dont vous écoutez car l'oreille est le chemin du coeur".
Après 4 jours de studio, on reprend la route avec Ian pour Montréal. Un peu pressé par le temps on réalise l'interview dans la voiture puis on file vers le seul magasin de musique de la ville qui vend le modèle de guitare de voyage qui me servira pour tout le périple. Je lui fais signer en premier la Baby Taylor flambant neuve, il est ému et moi heureux d'avoir la signature de ce bel artiste sur la guitare du Tour Du Monde en Musique. Il nous dit au revoir en me disant qu'on aurait plus de chance de se revoir au Mexique qu'en Europe. Je souris en pensant qu'on ne sait jamais où les vents nous mène. Le lendemain, c'est le premier concert à Montréal dans le bar-concert l'Escogriffe. Je m'endors en lisant moins d'une ligne de mon livre sur les aventures d'Alexandra David-Néel au Népal. Ce premier concert n'est pas vraiment un succès niveau public mais surtout au niveau partage avec Ariane qui me rejoint sur scène le temps d'une chanson. Devinez laquelle ? "Humans". C'est celle qu'on a enregistré ensemble et pour reprendre l'expression de Ian, sa voix est "cute" sur le morceau! On chante ensemble les refrains et la quinzaine de personnes présente semble conquise. On se quitte peu de temps après qu'Ariane signe à son tour la guitare et que je lui pose la même question qu'à tous les artistes que je vais rencontrer : "quelle est ta vision de la musique". Partage unique que vous retrouverez sur les vidéos du TDM. Le reste de la semaine est chargé : interviews, rencontres, concerts, écriture de chansons, montages des vidéos,... Je rencontre d'abord Simon Robitaille qui s'occupe de moi en tant qu'agent de presse. Il a permis au single "Battre Ton Coeur" de tourner sur une trentaine de radios canadiennes. Il me dit que les programmateurs ont accueilli le titre à bras ouvert. Ca fait plaisir pour un premier essai au Québec. Jeudi après-midi, on quitte Montréal pour Longueuil, petite ville avoisinante où se trouve la première radio. Le programmateur de la radio a l'air bluffé par le projet, il me dit qu'il n'avait jamais vu ça et me félicite en avance pour ce partage musical. Je joue "Ciel du Nord" en live avec ma petite guitare qui sonne encore trop neuve à mon goût mais je me dis que le son va s'améliorer avec le temps. Le lendemain j'ai la chance de rencontrer Jehan Valiquet, directeur d'une des plus grosse maison d'edition au Québec. Il s'occupe entre autres de Charles Aznavour, Pierre Rapsat, Daniel Lavoie, Lynda Lemay, ... On parle de Pierre Rapsat (Pierrot comme il l'appelle) qui était un de ses amis. Je lui raconte que c'était mon voisin quand j'étais gamin et que pour moi, il était le Monsieur qui faisait son jogging de bonne heure et qui me saluait de la main. Ca nous rapproche , on parle de choses et d'autres, je lui donne mon disque et il me demande de le tenir au courant du projet et de l'avancée du deuxième album. ll est midi, je file vers la deuxième interviews en avalant un wraps végé ...
Samedi 17 septembre - Aujourd'hui Ian se produit en concert dans la région et c'est une chance d'avoir une des dates de sa longue tournée qui colle avec notre venue. Le matin, on se retrouve au studio vers 10h. Je lui montre un nouveau morceau que je n'ai encore jamais enregistré mais qui se fait une place dans ma tête depuis plusieurs jours. La chanson qu'on va appeler pour le moment "Comment te le dire" parle d'un voyage entre les galaxies jusqu'à Aldébaran, une des étoiles la plus brillante de la constellation du Taureau. C'est l'association d'un voyage intergalactique et de l'histoire d'un couple qui voudrait se réinventer... Je fais bien de lui montrer la chanson car elle lui plait directement. Nous décidons de nous mettre à travailler dessus dès le lendemain matin. L'après-midi, pendant que Ian prépare le show de ce soir, nous partons faire quelques courses dans le joli village de Morin-Heights ... sous la pluie. On a juste le temps de se sécher avant de se mettre en route avec Sophie, la compagne de Ian, une hippie de luxe au coeur de girafe ! 300 personnes attendent impatiemment dans la salle qui est en fait un énorme chapiteau secoué par la pluie et le vent. Ce qui rajoute un charme à la soirée bercée de musique acoustique et d'images de forêts projetées sur un toile. Ian emporte le public sur les hautes sphères et m'impressionne une nouvelle fois par sa performance solo. Une voix forte, qui projette et qui n'a pas besoin de grand chose, parfois un clavier ou une guitare acoustique.
Le premier de mes carnets de voyage qui sera publié sur un blog. C’est étrange de me dire que c’est la première fois que j’écris pour être lu. D’habitude, j’écris pour moi, pour me remémorer mes aventures et pour les suivre de près, être bien-sûr que je les ai vécues. Première destination du TDM (Tour du Monde en Musique), je suis dans l’avion et me demande si tout ça est bien réel. Deux ans à réfléchir et à mettre en place un projet qui n’existait que dans ma tête. Ca donne une drôle de sensation d’y prendre part de manière concrète. Il est 15h, j’atterris dans 30 minutes à Montréal, j'aperçois le fleuve Saint-Laurent. Je saute à pieds joints dans cette nouvelle aventure !
|