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Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique

Cinquième carnet africain -  Les premiers concerts...

12/20/2016

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1er décembre 2016 - Le premier concert a lieu au Bois d’Ebène à Bobo-Dioulasso. C’est un cabaret-concert en plein air, un peu comme tous les lieux culturels au Burkina, on privilégie le grand air. Pendant le concert, l’énergie circule bien et le public reprend avec beaucoup de joie le refrain de « Ton Etoile » en Dioula, la langue locale. On suit la set liste préparée jusqu’au moment où Saantur décide de sortir de scène parce que le concert passe trop vite selon lui, et qu’il veut gagner du temps. On se retrouve donc tous en backstage à se demander ce qu’on va bien pouvoir improviser. Issouf se propose pour jouer un morceau de flûte seul en scène. La flûte traditionnel mandingue se suffit à elle-même tellement elle est expressive. Elle se joue avec un mélange de notes, de cris et parfois de mots lâchés pendant l’improvisation. On accueille sa décision avec joie puis on retourne sur scène le rejoindre sous les applaudissements. Sur les deux derniers morceaux, le public vient danser sur scène et l’ambiance monte. Je sors content de cette première scène au Burkina. L’énergie est différente ici, plus forte. C’est toujours une joie de la sentir circuler entre les musiciens et le public. On se sent vivant ! Ça me change aussi de me retrouver à 6 sur scène après les concerts en solo à Taiwan. A la fin du show, on part au « Black », la seule rue de Bobo-Dioulasso où on peut faire la fête toute la nuit. On arrive en face d’une Jam animée par de vieux musiciens locaux. J’ai l’impression de me retrouver dans le film sur le Blues de Scorsese « Du Mali au Mississipi », faut dire qu’on est pas loin et que c’est en Afrique que tout a démarré avec la musique qu’on connait aujourd’hui. Ça joue bien. On arrive pas à rester sur nos chaises à cause du rythme. On chante et on danse jusque 3h du mat. C’est une des meilleures soirées qu’on passe à Bobo. Le lendemain, on va chercher les billets de bus à la gare pour le concert au Ptit Bazar à Ouagadougou. J’apprends dans la foulée qu’en plus de devoir payer toutes les répétitions avec les musiciens, je dois aussi payer leurs trajets. L’ambiance se dégrade un peu avec Saantur suite à l’expression de mon mécontentement. Je lui explique que mon tour du monde est planifié et que j’ai un budget pour chaque chose que j’entreprends, mais il me répond que c’est l’Afrique et que ça marche comme ça ici. J’apprends toujours tout à la dernière minute, et en tant qu’Européen c’est dure quand rien n’est organisé, et qu’en plus, on doit en payer le prix fort. Sur la scène du P’tit Bazar, le son n’est pas bon. On a du mal à s’entendre et le concert n’est pas aussi bien que le premier même si le lieu est bondé. On rentre dormir chez la mère de Saantur. Susan a la chance d’avoir un lit. Avec les musiciens, on étend 3 tapis sur le sol pour dormir. Trois petites heures de sommeil avant de reprendre le bus pour Bobo. On revient épuisé à la maison à Bobo-Dioulasso en se disant que dans quelques jours il faudra déjà se préparer pour aller à Kaya à la Fête de l’Indépendance. Une nouvelle aventure dans le nord du pays qui nous tend les bras…
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