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Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique

Mélange du français et du dioula, et escapade sur la route de Banfora !

12/5/2016

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Les répétitions se passent bien, à la mode africaine. Même si on se donne rendez-vous à 10h sur place, les musiciens arrivent sporadiquement entre 10 et 13h. Je commence à me dire que finalement je suis pas un gars si en retard que ça. On essaye de mélanger les chansons et celle dont je suis le plus content est “Ton Etoile”. On parvient à mélanger le français dans les couplets et le Dioula dans les refrains. Cette langue est la langue des commerçants de l’Afrique de l’Ouest et est devenue petit à petit la langue véhiculaire que tout le monde comprend et qui unit les différentes tribus depuis le Mali jusqu’en Côte d’Ivoire. “NI Ha Lo Lo Hé Abièleila” : “je vois ton étoile qui rit”. Ces paroles traduisent une partie du refrain de la chanson écrite il y a 5 ans pour ma mère. Je suis sûr qu’elle serait très honorée d’écouter ces nouvelles paroles venues d’un autre monde. Issouf Diara, le griot dont je parlais dans mes carnets précédents, amène un solo de flûte traditionnel magnifique dans ce morceau. J’espère pouvoir enregistrer une version africaine avant de repartir en Belgique mais comme rien n’est vraiment certain en Afrique, je vous conseille de venir nous voir sur scène ici ! Entre les répétitions, on trouve le temps de placer quelques visites de lieux qui valent le déplacement autour de Bobo-Dioulasso. On part donc la même journée pour les environs de la ville de Banfora, où se trouve la grande cascade, les Pics de Sindou, et le lac de Tengrela où l’on espère apercevoir des rhinocéros. Comme il n’y a pas vraiment des masses de touristes ici, il n’y a pas non plus d’agences de voyage locales qui proposent des excursions pas chères. Je me débrouille donc pour trouver une voiture qui roule et un chauffeur qui connait le coin. Celui qui nous emmène pour la balade est un ami retraité de Baoul qui nous héberge dans la maison. Il vient de la tribu des Mossis. Il est un des derniers hommes à avoir toujours les marques de sa tribu sur son visage. Il s’agit de marques faites avec une pierre tranchante sur le côté droit du visage. Chaque membre de la tribu porte un nombre de trait sur le visage. Il a huit longues marques entre la tempe et la joue. Le gouvernement à interdit il y a quelques années aux parents, de marquer leurs enfants à la naissance. Je lui demande pourquoi ces parents on fait cela, et il me répond: “Pour qu’on puisse me reconnaitre lorsque je suis avec des personnes d’autres tribus”. Les Mossis constituèrent deux royaumes importants au 15ème et 16ème siècle, appelé le royaume du Yatenga et de Ouagadougou. Il y a toujours chaque semaine à Ouagadougou, un rituel pour célébrer l’actuel souverain Mossi appelé Moro Naba qui réside dans son palais et qui bénéficie d’une certaine reconnaissance par les autorités du Burkina. Après une longue route, des paysages de brousses, des villages avec des huttes traditionnelles en paille, on arrive à la cascade de Banfora puis aux Pics de Sindou. Ce dernier est un lieu magique qui servait avant de refuges aux tribus lorsqu’elles subissaient des attaques. Ces pics ont subi une érosion depuis des millions d’années. Avant, l’océan recouvrait ces pics et à fait s’élever la roche petit à petit. On a l’impression d’apercevoir des visages à l’intérieur des pics (cfr photo). Quand on arrive sur place, il doit y avoir des guides pour nous vendre un ticket et proposer leurs services mais il n’y a personne, le lieu est complètement désert. On pénètre donc dans cette endroit qui ressemble à un véritable sanctuaire. On se déplace sans savoir où on va, puis on tombe sur un promontoire qui donne une vue majestueuse sur un village et sur la brousse. Vu le lieu et le silence, on est pas trop rassuré. Heureusement, les lions ont arrêté de fréquenter cette région il y a plusieurs années… Au centre du site, un petit autel de pierre circulaire, nous laisse présumer qu’on devait y faire des rituels. On réalise une petite vidéo avec le nouveau morceau “Voyager léger” que vous pouvez voir sur la page facebook. On voudrait même y faire un clip mais le temps nous manque et le chauffeur nous attend pour la dernière étape. Le lac de Tengrela est le lieu parfait pour finir la journée devant un coucher de soleil et des pirogues de pêcheurs. Les autorités ont malheureusement interdit aux étrangers de monter dans les pirogues car deux semaines plus tôt, plusieurs personnes ont perdu la vie en allant voir les rhinocéros. Effrayés quand les animaux de 15 tonnes sont sortis de l’eau, ils se sont levés, ont fait renversé la pirogue et se sont noyés. Avec le bon réflex européen, on se demande pourquoi ils ne donnent pas aux personnes des gilets de sauvetage mais en Afrique de l’Ouest, trouver des fonds pour des gilets, c’est très compliqué. Donc, on tente d’accepter, et de profiter du coucher de soleil qui ne nous fait pas regretter le déplacement. Le lendemain, on reprend les répétitions pour le premier concert qui aura lieu le 1er décembre au Bois d’Ebène.
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